Lascahobas sous le joug des gangs : Habitants en fuite, véhicules de police volés, où est l’État ?

Un chaos qui glace le sang
Je sais pas par où commencer, tellement c’est le bordel ! Ce jeudi, Lascahobas, une petite commune du département du Centre en Haïti, est devenue le nouveau terrain de jeu des gangs armés « Taliban » et « 400 Mawozo ». Après avoir mis Mirebalais à feu et à sang ces trois derniers mois, ces criminels s’en prennent maintenant à une autre ville, et c’est la panique totale. Des vidéos qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux montrent des habitants, y compris des écoliers en uniforme, courir pour sauver leur peau. Pendant ce temps, les bandits paradent, exhibant fièrement deux véhicules de la police qu’ils ont piqués. Franchement, on dirait un film d’horreur, mais c’est la réalité en Haïti. Comment on en est arrivés là ?
Des gangs qui n’ont peur de rien
Les gangs Taliban et 400 Mawozo, membres de la coalition criminelle Viv Ansanm, ne se contentent plus de contrôler Port-au-Prince, où ils tiennent déjà 90 % de la capitale. Non, maintenant, ils étendent leurs griffes jusqu’à des villes comme Lascahobas, semant la terreur sur la route nationale entre Mirebalais et là-bas. Le gang 400 Mawozo, connu pour ses kidnappings de bus et ses rackets, et Taliban, qui règne sur Canaan, un quartier au nord de la capitale, se pavanent comme s’ils étaient chez eux. Dans les vidéos virales, on les voit narguer tout le monde avec les véhicules de la PNH (Police Nationale Haïtienne) qu’ils ont volés. C’est quoi ce délire ? Ces mecs se moquent ouvertement de l’État, et personne ne semble pouvoir les arrêter.
Une population abandonnée à son sort
Imagine la scène : des gamins en uniforme scolaire qui sprintent pour échapper aux balles, des familles qui abandonnent tout pour fuir vers des zones soi-disant plus sûres. Les posts sur X crient au secours, avec des habitants qui disent ne pas voir l’ombre d’un flic ou d’un soldat pour les protéger. Un SOS lancé à la PNH sur les réseaux hurle que la population est laissée à l’abandon face aux « terroristes » deViv Ansanm. Et c’est pas juste une impression : les gangs attaquent écoles, hôpitaux, et même des infrastructures vitales comme les ports, sans que personne ne semble capable de riposter. C’est à se demander si l’État existe encore dans le département du Centre.
Où sont les forces de l’ordre et la Force Multinationale ?
Et là, la question qui fâche : mais où sont les FAD’H (Forces Armées d’Haïti), la PNH, et cette fameuse Force Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) censée sauver le pays ? Depuis que Mirebalais est tombé sous les assauts des gangs il y a trois mois, qu’est-ce qui a été fait pour protéger des villes comme Lascahobas ? La MSS, menée par le Kenya et soutenue par les États-Unis, est arrivée en juin 2024 avec seulement 1000 hommes, loin des 2500 prévus, et elle est déjà à bout. Deux officiers kenyans ont été tués, un autre porté disparu, probablement mort, et des patrouilles se font canarder à Port-au-Prince. Les habitants disent que la mission est un flop, et on peut pas leur donner tort. Avec des flics sous-équipés et une armée quasi inexistante, les gangs ont le champ libre.
Un pays au bord du gouffre
Franchement, c’est à désespérer. L’ONU parle de « chaos total » et de plus de 5600 morts en 2024 à cause des gangs, sans compter les 2212 blessés et 1494 kidnappés. Les chiffres donnent le vertige, mais ils ne racontent pas tout : les écoles fermées, les hôpitaux attaqués, les gens qui fuient avec rien d’autre que leur peur. Les gangs, comme 400 Mawozo, se financent avec des armes venues des États-Unis, souvent via la Floride, et personne n’arrive à stopper ce trafic. Pendant ce temps, des rumeurs de corruption au sein même des autorités haïtiennes circulent, avec des flics et des politiciens qui joueraient double jeu. Alors, c’est quoi la suite ? Est-ce que la MSS va enfin se bouger, ou est-ce qu’on regarde Haïti sombrer encore plus ?