Guerrier Henri dans la tourmente : Accusé de complicité avec le gang Viv Ansanm et visé par Interpol

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Le journaliste vedette haïtien Guerrier Henri, célèbre pour son franc-parler et ses prises de position tranchées dans les médias, se retrouve au cœur d’un scandale retentissant. Une plainte déposée à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) l’accuse d’avoir des liens étroits avec l’organisation criminelle Viv Ansanm, désignée récemment comme groupe terroriste. Cette affaire secoue le monde médiatique haïtien et soulève de nombreuses interrogations sur la liberté de la presse et les dérives politico-criminelles dans le pays.

La plainte et les accusations

Le 22 juillet 2025, Rudy Sanon Thomas, un citoyen haïtien, a déposé une plainte formelle à la DCPJ contre Guerrier Henri. Il l’accuse notamment :

  • D’entretenir une relation active avec les chefs du gang Viv Ansanm, dont Jimmy Chérizier alias « Barbecue ».
  • De blanchiment d’argent, en collaborant à des campagnes de collecte de fonds suspectes, prétendument pour aider des quartiers défavorisés.
  • De manipulation médiatique, en utilisant ses plateformes pour défendre, minimiser ou détourner les actions des gangs armés.

Ouverture d’enquête et convocation

L’histoire commence à chauffer lundi dernier, le 28 juillet. La DCPJ convoque Guerrier Henri pour un interrogatoire, mais le mec ne se pointe pas. À la place, il envoie ses avocats avec une requête pour reformuler l’invitation – genre, « on peut discuter des termes, s’il vous plaît ? ». Sauf que les flics n’étaient pas d’humeur : après avoir fait poireauter les avocats pendant des heures, ils ont carrément refusé leur demande. Résultat ? L’avis de recherche est tombé comme un couperet. Est-ce qu’Henri se planque ou est-ce qu’il prépare un contre-coup ? Mystère total !

Réaction de Guerrier Henri

Le journaliste a réagi en direct sur l’une de ses émissions, dénonçant une « persécution politique orchestrée »

« Ce dossier est vide. C’est un complot monté de toutes pièces pour me faire taire ! » a-t-il affirmé face caméra.

Il a refusé de répondre aux convocations judiciaires, affirmant ne pas reconnaître la légitimité de la procédure.

Suspension de son émission par la CONATEL

Il convient de rappeler qu’en novembre 2024, la CONATEL (Conseil National des Télécommunications) avait suspendu l’émission de Guerrier Henri pour avoir diffusé des messages considérés comme favorables aux gangs armés. Cette suspension de trois mois avait déjà alerté l’opinion publique sur une possible radicalisation de son discours.

Des accusations qui pèsent lourd

On va pas se mentir, les chefs d’accusation contre Guerrier Henri, c’est du lourd. Être lié à Viv Ansanm, c’est pas juste une rumeur, c’est une étiquette qui peut te coller à vie en Haïti, où les gangs font la loi dans certains coins. Et puis, enrichissement illicite et blanchiment ? Ça veut dire que les flics pensent qu’il a touché du fric pas net, peut-être même lié aux activités des gangs. Mais d’où viennent ces accusations ? Est-ce qu’il y a des preuves solides ou c’est un coup politique pour le faire taire ? Les spéculations vont bon train !

Qui est Viv Ansanm ?

Le gang Viv Ansanm, coalition de groupes armés opérant principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, est considéré comme l’un des réseaux criminels les plus puissants d’Haïti. Le 1er mai 2025, les États-Unis ont officiellement désigné le gang comme « organisation terroriste transnationale », une décision historique qui a renforcé la pression internationale sur leurs soutiens.

Une affaire aux ramifications multiples

Guerrier Henri, c’est pas n’importe qui. Avec Boukante-Lapawol, il a une voix qui porte, et il est connu pour taper fort dans ses émissions. Mais là, il se retrouve dans une tempête. En Haïti, où la politique, les médias et les gangs sont souvent liés d’une manière ou d’une autre,Cette affaire dépasse le cadre judiciaire. Elle soulève des questions fondamentales :

  • Les journalistes sont-ils protégés ou utilisés comme pions politiques ?
  • Les médias haïtiens peuvent-ils rester indépendants face aux pressions des groupes armés et des élites politiques ?
  • Peut-on encore faire la différence entre militantisme, journalisme et complicité ?

Et maintenant, on attend quoi ?

L’affaire Guerrier Henri est loin d’être terminée. Si les preuves venaient à confirmer les accusations, ce serait un précédent dramatique pour le monde de la presse en Haïti. Dans le cas contraire, elle illustrerait à quel point les institutions peuvent être utilisées pour museler les voix critiques.

Dans tous les cas, elle met en lumière les tensions explosives entre médias, crime organisé et pouvoir politique dans un pays en quête de stabilité.

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