Port-au-Prince, 17 juin 2025 – L’annonce de l’arrestation de Jean Louis Midson, comptable et administrateur de l’hôpital Eben Etzer (Delmas–Croix-des-Bouquets), ébranle Haïti. Selon la PNH, Midson n’était pas là uniquement pour soigner les comptes : il aurait orchestré des opérations au service des gangs « Kraze Baryè » et « 400 Mawozo », opérant dans l’ombre sous la bannière de « Viv Ansanm ».
la santé prise en otage
Jamais un établissement de santé n’aurait dû devenir un repaire de délinquance. Et pourtant, l’aura de compassion et de secours de l’hôpital Eben Etzer se révèle être une façade troublante. Midson, jusque-là inconnu dans le grand public, est aujourd’hui identifié comme un rouage logistique et stratégique à l’intérieur du système gangstérisé haïtien.
Le visage d’un réseau : qui est Jean Louis Midson ?
Selon les révélations officielles, Midson occupait plusieurs casquettes :
- Administrateur et gestionnaire des comptes de l’hôpital ;
- Comptable officiel des gangs Viv Ansanm, un rôle dépassant de loin un simple soutien financier ;
- Facilitateur discret, suivant des blessés dans un établissement censé les soigner, non les protéger.
Sa double vie révèle la profondeur de l’infiltration des gangs dans des institutions clés, soulevant des questions sur la sécurité du système de santé haïtien tout entier.
L’hôpital Eben Etzer : un dispositif criminel déguisé
Ce qui devait être un lieu de soin est devenu, rien moins qu’un sanctuaire pour les coupables :
- Des blessés des gangs y auraient reçu des soins avant de retourner semer la terreur ;
- L’hôpital était probablement financé — ou du moins rentabilisé — par des fonds d’origine illégale ;
- La présence de Midson à la croisée des soins et des crimes illustre comment les mafias haïtiennes s’implantent en profondeur.
Contexte : gangs et institutions en fusion
La mission kenyane (MMSS), la PNH moribonde, un État déliquescent : le terrain était favorable à ce genre d’affairistes. Selon l’ONU, les gangs ont désormais le contrôle quasi-total de Port-au-Prince, gérant des structures parallèles là où l’État est absent.
Midson serait ainsi un pivot discret d’une économie clandestine gangstérisée, exploitant la health infrastructure pour maintenir une illusion institutionnelle. Ses rôles multiples témoignent du degré alarmant d’intégration des réseaux criminels dans l’appareil public.
Analyse profonde : pourquoi cette affaire est cruciale
Enjeu | Implication |
---|---|
Institution pervertie | Les soins de santé deviennent un outil de criminalité organisée. |
Confiance publique effondrée | Les Haïtiens n’osent plus se fier à un hôpital. |
Commodification du soin | L’hôpital est détourné à des fins de pouvoir gangstérisé. |
Signal international fort | L’arrestation marque un tournant possible dans la lutte contre les gangs. |
Cette affaire illustre la capture des institutions publiques par les réseaux criminels. Même les lieux les plus nobles — hôpitaux, écoles, mairies — sont menacés. L’État doit réagir avec force pour restaurer l’ordre, la dignité et la protection des citoyens.
Témoignage : au cœur du choc populaire
Les réactions sur les réseaux sociaux sont unanimes :
“On ne sait même plus où chercher refuge. Si un hôpital tombe, quoi d’autre ?”
“Midson a trahi ceux qu’il était censé protéger. Sa chute doit être celle d’un système entier.”
Ces mots reflètent une population désabusée, sonnée, mais également affamée de justice.
Un espoir fragile, une obligation d’action
L’arrestation de Jean Louis Midson est un signal. Elle doit marquer le début d’une réappropriation institutionnelle, étape indispensable pour restaurer la confiance dans l’État. Plusieurs actions s’imposent :
- Enquête approfondie : cibler les complicités internes, remonter les réseaux financiers.
- Réhabilitation des institutions : reconstruire la confiance via audits, protections, réglementation.
- Réinstallation du droit : justice impartiale, moyens aux magistrats, soutien international ciblé.
- Communication transparente : rassurer les citoyens que ce scandale n’est pas un nouveau statu quo.
L’hôpital Eben Etzer n’est qu’un symbole parmi d’autres. Mais si ce scandale devient un point de départ, il peut inverser le cycle de désespoir.