Bogotá, 7 juin 2025 – En plein discours de campagne, le sénateur conservateur Miguel Uribe, candidat à l’élection présidentielle de 2026 en Colombie, a été grièvement atteint par des tirs dans un parc du quartier Fontibón à Bogotá. Ce drame, qualifié d’« attentat » par les autorités, a profondément secoué le pays.
Un instant tragique capturé dans la foule
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent Miguel Uribe, le visage couvert de sang, soutenu par ses proches avant d’être évacué d’urgence. Le sénateur a été touché à plusieurs reprises, dont deux balles à la tête et une à la jambe, selon les autorités.
Intervention chirurgicale et état critique
Urgenté à la Fondation Santa Fe, il a subi une opération neurochirurgicale et vasculaire sous la direction du Dr Fernando Hakim. Malgré un succès initial, il est resté dans un état critique pendant plusieurs semaines.
Un suspect adolescent interpellé
Un mineur de 14–15 ans, armé d’un pistolet de calibre 9 mm, a été arrêté sur place. Lors de son arrestation, il aurait déclaré :
« Je suis désolé, je l’ai fait pour l’argent, pour ma famille. »(turn0search25)
L’enquête révèle également des complicités dans l’ombre : un présumé commanditaire, Elder José Arteaga « El Costeño », a été arrêté en juillet 2025.
Un acte contre la démocratie en plein cœur de Bogotá
Le gouvernement, sous la direction du président Gustavo Petro, a condamné l’attaque. Le ministre de la Défense a déployé les forces de l’ordre avec une récompense d’environ 725 000 USD pour trouver les responsables.
Deux mois de lutte avant une issue tragique
Malgré des signes de stabilisation, Miguel Uribe a finalement succombé à une hémorragie du système nerveux central dans la nuit du 11 août 2025, près de deux mois après l’attentat
Sa mort a provoqué une onde de choc nationale. “Un jour triste pour le pays”, a qualifié la vice-présidente Francia Márquez. Des milliers de Colombiens ont rendu hommage, entre prières silencieuses et manifestations symboliques.
Contexte politique et symbolique
Issu d’une famille marquée par la tragédie — son grand-père Julio César Turbay fut président, et sa mère la journaliste Diana Turbay fut victime du cartel de Medellín — Uribe incarnait une nouvelle génération politique prometteuse.
Son décès relance les craintes d’un retour aux années sanglantes des violences politiques colombiennes. Des voix, dont El País, appellent à un sursaut national pour défendre la démocratie et protéger les acteurs politiques.
Conclusion : un sacrifice tragique pour la démocratie
L’assassinat de Miguel Uribe Turbay est bien plus qu’un simple crime politique — c’est une blessure profonde dans le projet démocratique colombien. Sa disparition doit être un point de rupture, non un effacement : renforcer les protections des figures publiques, approfondir les enquêtes, et bâtir une démocratie qui se défende sans violence.
