Haiti sous le choc : Commissariat incendié à Marchand Dessalines, attaques sanglantes à Petite-Rivière

Le commissariat de Marchand Dessalines part en fumée

Ce matin du 17 juillet 2025, Marchand Dessalines s’est réveillée dans un nuage de fumée et de peur. Vers 5 heures, une bande de types armés jusqu’aux dents, appartenant au gang Kokorat San Ras, a débarqué sans prévenir au commissariat de la ville. En quelques minutes, ils ont tout saccagé et mis le feu au bâtiment. Les flammes ont englouti le poste de police, laissant derrière elles un tas de cendres et une communauté sous le choc. Les habitants racontent avoir entendu des cris et des coups de feu avant de voir la lueur rougeoyante dans le ciel. Personne n’a vu venir une attaque aussi brutale.

La panique s’installe dans les rues

À Marchand Dessalines, c’est la débandade. Les gens sont terrifiés, et pour cause : voir un commissariat partir en fumée, c’est comme si tout espoir de sécurité s’était envolé. Les rues sont désertes, les boutiques ont baissé leurs rideaux, et les familles restent cloîtrées chez elles, portes verrouillées. « On dirait qu’on vit dans un film d’horreur », murmure une commerçante du marché local, qui n’ose plus ouvrir son étal. Les rumeurs vont bon train : certains disent que Kokorat San Ras veut prendre le contrôle total de la ville. Les flics, eux, semblent complètement dépassés, et les habitants se demandent qui va les protéger maintenant.

À Petite-Rivière, les gangs frappent fort

Pendant ce temps, à Petite-Rivière-de-l’Artibonite, c’est un autre cauchemar qui se joue. Dès l’aube, les gars du gang Gran Grif ont lancé une attaque éclair sur plusieurs quartiers, dont Jan Deni. Armés de fusils et de machettes, ils ont semé la terreur, tirant en l’air et forçant les gens à fuir. « J’ai vu ma voisine courir avec ses gosses, elle criait comme une folle », raconte un habitant, encore tremblant. Les rues de Jan Deni sont devenues un champ de bataille, et personne ne sait combien de temps ça va durer. Les habitants sont coincés, pris entre la peur de rester et celle de partir.

Une peur qui paralyse tout le pays

Ces attaques, à Marchand Dessalines comme à Petite-Rivière, montrent à quel point les gangs gagnent du terrain en Haiti. C’est comme si l’État n’existait plus. Les gens ont peur de sortir, peur de parler, peur de vivre. Les deux gangs, Kokorat San Ras et Gran Grif, agissent comme s’ils étaient intouchables, défiant les autorités sans aucun scrupule. Les habitants se sentent abandonnés, et les appels à l’aide restent sans réponse. « On vit dans la peur, tout le temps », confie un père de famille, les yeux rougis par l’angoisse. Chaque jour apporte son lot de nouvelles terrifiantes.

Et maintenant, quoi ?

La grande question, c’est : jusqu’où tout ça va aller ? Les gangs semblent plus organisés, plus audacieux, et personne ne semble capable de les arrêter. À Marchand Dessalines, les cendres du commissariat rappellent cruellement que la sécurité est devenue un luxe. À Petite-Rivière, les habitants de Jan Deni prient pour que les attaques cessent, mais rien n’est moins sûr. Sans une réaction forte des autorités – et vite – Haiti risque de sombrer encore plus dans le chaos. Les gens veulent croire à un avenir meilleur, mais pour l’instant, c’est la peur qui dicte tout.

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