Trafic d’armes depuis Miami : Williamson Dossous arrêté, puis libéré sous caution dans une affaire qui secoue tout le monde !

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Miami / Haïti, juillet – août 2025 — Une opération des autorités fédérales américaines a révélé un trafic de munitions et d’armes de poing destiné à Haïti, orchestré par un homme d’affaires de 50 ans nommé Williamson Dossous, originaire de Cape Coral en Floride. Arrêté début juillet à l’aéroport de Miami juste avant de prendre un vol pour Haïti, il fait l’objet de poursuites pour contrebande illégale d’armes et de munitions. Libéré sous caution, il est désormais au centre d’un scandale au pouvoir symbolique lourd.

Découverte du trafic

L’affaire a débuté le 16 janvier 2025, lorsque des agents des douanes américaines ont inspecté un conteneur destiné à Cap-Haïtien, étiqueté comme « effets personnels ». Une radiographie a mis au jour une cachette sophistiquée : des armes dissimulées dans des vêtements, soigneusement enveloppés dans du papier aluminium.

L’enquête a révélé que 10 pistolets, 18 chargeurs et plus de 2 200 cartouches étaient importés illégalement.

Qui est Williamson Dossous ?

  • Âgé de 50 ans, domicilié à Cape Coral (Floride), Dossous est enregistré parmi les expéditeurs des conteneurs.
  • Il a été arrêté le 13 juillet 2025 à l’aéroport de Miami alors qu’il se préparait à embarquer pour Haïti.
  • L’enquête dévoile qu’il expédie des conteneurs vers Haïti depuis plus de 20 ans, à un rythme de deux à trois par an.
  • Plusieurs armes ont été retracées jusqu’à des proches : son fils, des connaissances, une patiente de la clinique où il est secrétaire corporatif.

Son aveu accablant

C’est la plus importante saisie en 30 ans d’existence de la PNH, selon le porte-parole Michel-Ange Louis-Jeune, qui l’a qualifiée de record sans précédent.

Le raid a été autorisé par le Directeur général de la PNH, Rameau Normil, sur la base d’un renseignement fourni par les autorités régionales et conduit par le directeur départemental Clevens Cétoute.

Réactions contrastées : entre fierté et critiques institutionnelles

Lors d’un interrogatoire en juin, Dossous aurait admis, selon un informateur, que sa trace digitale serait retrouvée sur les armes, car « il les a touchées ». Il commentera également — d’après une conversation interceptée — : « Je ne vais pas mentir à ce sujet ». Ce témoignage audio, jugé crédible, renforce la charge contre lui.

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Procédure judiciaire : la suite

Le 14 juillet, Dossous a comparu devant le tribunal fédéral de Miami, confronté à deux chefs d’accusation : contrebande de biens et livraison non signalée d’armes et munitions à un transporteur commun.

Le juge Lisette M. Reid a fixé une caution de 300 000 dollars ; Dossous a été libéré sur cette somme, sous conditions strictes : restitution du passeport, interdiction d’entrer dans les transports commerciaux et respect d’un couvre-feu

Enjeux géopolitiques et sécuritaires

Cette affaire met en lumière plusieurs problématiques :

Enjeu majeurImplication
Trafic armé sophistiquéLe procédé montre une montée en puissance du crime organisé reliant les États-Unis, la Floride et Haïti.
Port de Miami en tensionCe hub logistique est pointé comme un maillon clé du trafic d’armement vers Haïti.
Responsabilité institutionnelleDes secrets médicaux, des réseaux personnels, des services — tout a été utilisé pour masquer le transfert.
Impact sur la violence en HaïtiLes gangs sont largement mieux armés que la police, rendant la situation sécuritaire explosive.

Contexte plus large

Haïti fait face à une violence gangstériste aigüe, renforcée par l’apport régulier d’armes et de munitions depuis l’étranger — souvent via la République dominicaine et la Floride. L’État peine à garantir la sécurité, les armes illégales continuent de renforcer le chaos.

Témoignage marquant

Un membre de la communauté haïtienne en Floride, sous couvert d’anonymat, se confie :

« Ce n’est pas le premier, mais ce cas est si choquant parce que c’est un businessman respectable. Ça montre à quel point les réseaux sont normalisés. »

Cette phrase reflète la déception populaire devant l’usage banal de la criminalité par des figures établies.

Conclusion : un test pour la justice

L’affaire Williamson Dossous est moins un drame isolé qu’un symptôme d’un système en déliquescence. Pour que cette saisie ne reste pas un coup médiatique, mais devienne un point de bascule, il faudra :

  • Une enquête publique complète sur les réseaux utilisés et les complicités dans les institutions.
  • La mise en œuvre stricte de sanctions contre tous les complices identifiés.
  • Une coopération offerte entre autorités haïtiennes et agences américaines pour briser ce canal criminel.
  • La mobilisation de la société civile pour exiger transparence, suivi judiciaire et protection du système légal.
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